Préface
Quand j'étais au lycée, j'ai réalisé que ma famille appartenait à la classe moyenne.
Je fréquentais des etablissements publics et je rencontrais toutes sortes d'enfants. Dans le primaire, tout le monde jouait ensemble. Au lycée, en revanche, il y avait des clans.
Et moi, je faisait partie de celui des "victimes".
Quand je dessinais en classe, des voyous me volaient mon bloc pour y gribouller des images obscenes. Quans je marchais dans les couloirs, ils me donnaient des coups de pied et moi, je leur disais en riant "arretez! ca suffit!"
Certains de mes camarades etaient encore plus malmenés que moi. Je crois qu'on aviat quelque chose qui incitait les autres à nous brutaliser. À cette époque, je leur en voulais mais aujourd'hui je ne ressens plus aucune rancoeur.
Il y en a un qui s'acharnait sur moi plus particulierement et moi, je me disais "un jour, je le transpercerai d'un coup de couteau." Je me suis fixé une date, ai recherché son adresse et je suis allé chez lui pour commettre mon forfait.
Il habitait un appartement dans un immeuble en beton à deux étages. c'etait dans le quartier populaire qu'on appelait le "Ghetto".
C’etait l'apres midi. j'attendais dans l'ombre que ma "proie" rentre du lycée. J'entendais des gens crier à l'interieur. Sa mère engueulais son mari parce qu'il buvait et n'allait pas travailler. À travers le conduit d'aeration plein de graisse, je sentais des odeurs de poisson grillé.
Et tout d'un coup je n'ai plus eu envie de me battre. je suis rentré chez moi, j'avais honte, je ne savais plus d'ou je venais.
Le lendemain, rien n'avait changé. Le type se défoulait toujours sur moi et moi, je disait en riant "arrete ! ca suffit!" C'est un mauvais souvenir et un histoire pas tres marrante et je n'ai jamais oublié cette odeur de poisson.
